Savoir à qui donner la Zakat est primordial afin que cette adoration soit acceptée. Dans cet article, après avoir vu comment calculer la Zakat, nous allons voir ensemble à qui donner la Zakat plus en détail.

A qui donner la Zakat ? Les pauvres et les necessiteux

Pour certains d’entre nous pauvre est synonyme de nécessiteux. Mais détrompez-vous, car dans ce verset les pauvres et les nécessiteux sont bien deux adjectifs différents l’un de l’autre.

Les savants ont divergé en ce qui concerne le plus pauvres entre les deux : mais ce qui semble être le plus juste et la science appartient à Allah est que les pauvres sont plus dans le besoin que les nécessiteux.

Dans tous les cas, ces deux types de personnes sont dans le besoin et n’arrivent pas à subvenir à leurs dépenses toutes seules.

Donner la Zakat aux personnes qui sont chargés de recueillir et de répartir la Zakat

La Zakat relève parmi les obligations des gouverneurs musulmans. Il appartient donc à ces derniers de donner une partie de la zakat au ministère qui s’occupe de la récolter afin de pouvoir couvrir les frais de fonctionnement (électricité, eau, salaires, etc.).

« ceux dont les cœurs sont à gagner »

Cette catégorie d’ayants droit de la Zakat comporte deux types de personnes :

les musulmans et ceux qui ne le sont pas.

Ainsi, il est permis de donner la Zakat à une personne qui n’est pas musulmane, si l’on espère lui donner de cet argent puisse faciliter son entrée en islam, ou permette d’éviter leur mal.

Ce qui peut également entrer dans cette catégorie sont des personnes qui ont une certaine notoriété auprès de leur peuple. Cela peut être un haut placé tel qu’un ministre, un diplomate, ou une personnalité connue.

Ils font partis des ayants droit, à condition qu’ils  souhaitent embrasser l’islam, ou sont musulmans mais que l’on sait que si on leur donne de cet argent leur foi augmentera…

Pour résumer : la catégorie de « ceux dont les cœurs sont à gagner » fait partie des ayants-droit de la Zakat à condition qu’il y ait un bénéfice réel pour la personne à qui cet argent est reveré, mais aussi -voire surtout- qu’il y ait un bénéfice réel pour les musulmans.

A qui donner la Zakat ? Les escalves

À notre époque, il n’y a plus d’esclaves.

Mais si un jour ceux-ci tendaient à réapparaître, alors les esclaves qui sont voulus dans ce verset sont ce que l’on appelle en arabe al moukatab المكاتب qui n’est pas n’importe quel type d’esclave.

C’est en effet un esclave qui a conclu un accord avec son maître afin que celui-ci l’affranchisse en contrepartie d’un montant d’argent défini.

Il en est, qu’en règle générale, ces esclaves-là trouvent des difficultés à se défaire de leur joug.

Il est également permis à un musulman d’utiliser sa Zakat pour affranchir un esclave, ou payer une rançon pour libérer un musulman en captivité.

Cette catégorie d’ayants droit s’inscrit dans l’optique de l’islam d’affranchir le maximum d’esclaves, comme cela est constatable dans les différents types d’expiation des péchés en islam dans lesquels souvent il est donné priorité à l’affranchissement des esclaves.

Cela, car l’islam, est une religion qui appelle à la liberté dans le cadre de sa législation et non à la soumission.

Les endettés

Les endettés sont de deux types. La première, sont ceux qui s’endettent pour une cause commune tels que les médiateurs entre deux tribus en guerre par exemple.

Il n’est pas rare de voir des tribus en guerre, dans les sociétés dans lesquelles les tribus pèsent un certain poids dans la cohésion sociale et la stabilité politique.

Or il existe, parmi les bienfaisant parmi les musulmans, ceux, qui pour faire régner la paix essayent par tous les moyens de concilier les tribus, et bien souvent ceci a un coût financier.

C’est pour cette raison, que l’islam, religion de paix et de savoir-vivre, permet à ce que ces médiateurs-là puissent bénéficier de la Zakat, afin de les soutenir dans leur noble cause.

Le deuxième type de personne voulues dans cette catégorie, sont les personnes qui se sont endettés pour leur cause personnelle (comme le mariage, les soins, etc.), mais qui n’arrivent pas à s’acquitter de leurs dettes.

Attention tout de même : Si la personne s’est endettée pour sa cause et qu’elle n’est pas nécessiteuse (ou pauvre), elle ne fait pas partie des ayants droit.

En revanche, si elle s’est endettée pour un intérêt général, alors on lui donne de la zakat, et cela même si elle est riche.
Second point : il faut que cet endettement ait eu lieu pour quelque chose de permis en islam.

Donner la Zakat dans le sentier d’Allah

La cause (ou le sentier) d’Allah est le jihad (la guerre sainte).

La septième catégorie de personnes à qui donner la zakat sont les personnes combattant dans le sentier d’Allah qui n’ont pas de ce que l’on appelle aujourd’hui de ministère ou  d’institution spéciale chargée de leur donner les biens qu’elles ont besoins (tels que les armes, les munitions, ou la nourriture par exemple).

Remarque : certains savants ont élargi cette catégorie d’ayants droit en y faisant entrer toute personne pouvant être désigné comme « dans le chemin d’Allah » tels que l’étudiant en science religieuse conformément au hadith du prophète –paix et prière d’Allah sur lui- qui a dit : « La personne qui part dans le but d’apprendre la science est dans le sentier d’Allah jusqu’à ce quele revienne ». Donc entrerait dans cette catégorie d’ayant droits les étudiants en science religieuse même si elle est dans la capacité de travailler, mais qui se dévoue à l’apprentissage de cette noble science. Dans tous les cas, si l’étudiant en science religieuse peut travailler et étudier à la fois, cela est sans aucun doute le plus noble pour lui et meilleur.

 

Ayants droit numéro 8 : les voyageurs démunis

Nous voilà arrivés au dernier des ayants droit de la zakat en islam, qui sont la catégorie des voyageurs démunis.

Ce qui est voulu par cette appellation, est l’exemple d’un voyageur qui se retrouve sans vivres dans un pays autre que le sien, et dans lequel il n’a pas accès à son argent. Cela englobe même la personne aisée financièrement dans son pays.

Ces situations étaient encore très courantes pendant des périodes très proches de notre époque mais l’est beaucoup moins aujourd’hui avec l’avancée des télécommunications, des cartes bancaires, et autres services d’envoi d’argent qui permettent aux riches démunis en voyage d’avoir accès à leur argent, même loin de chez eux.

[1] Le jihad (guerre sainte) est souvent mal compris à notre époque. Il convient donc au lecteur de retourner vers les livres de jurisprudence des savants connus pour leur bonne compréhension de leur religion pour, dans un premier temps, s’informer eux-mêmes sur le jihad, mais aussi pouvoir réfuter les idées dangereuses et fausses que répandent différents courants intégristes de l’islam. Cela, afin que le musulman, protège sa religion.